Le gardien (chapitre 18)

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Comment j’ai eux un nombre significatif de passage sur mon blog et sur ma page facebook, cela m’a un peu motivé pour écrire et mettre en ligne également. Voici bien sur la suite de mon livre.

Quelques minutes plus tard, il pénétrait dans la forteresse par la grande porte. Le soldat avait dit vrai, il fit entrer Denis Leblanc dans la grande salle. Le duc était en séance de doléances comme tous les jours pendant deux heures. Le jeune homme connaissait bien le cérémonial. Il devait s’identifier au près du maître des offices et espérer obtenir une audience le jour même. Le jeune homme vit la personne qu’il cherchait et sollicita auprès d’elle une entrevue. Le maître des offices alla droit vers le duc pour demander une audience publique. Après quelques secondes de discussion, il fit signe à Denis Leblanc de s’avancer. Le jeune homme se présenta devant l’assemblée. Il devait expliquer son problème, ses revendications devant toutes les personnes présentes, même si seul Alfred D’Oltromerse décidait en dernier.

  • Je suis le seigneur Leblanc, ma seigneurie ne possède aucune carrière de pierre.
  • Vous cherchez à spolier qui demanda un homme richement vêtu avec des bijoux en or lourd.
  • Mais, personne ! Il existe deux carrières de pierre dans la seigneurie voisine qui ne sont pas exploitées.
  • Elles sont dans ma seigneurie répliqua l’homme, elles ne vous appartiennent pas.
  • Mais à vous non plus répondit Denis Leblanc, elles ne sont pas exploitées, le reste de votre seigneurie est l’une plus pauvre de tout le comté.
  • J’essaie de faire de mon mieux mon duc, c’est une terre pauvre, avec peu de ressources naturelles se justifia l’homme.
  • Vous semblez pourtant bien vous en sortir, ironisa le jeune homme. Vous avez des carrières de pierres qui ne sont pas exploités, mais si il n’y a que deux personnes pour l’extraction, cela doit donner un rendement important.

Le duc restait de marbre devant cette joute verbale, occupé à lire les documents, Denis Leblanc avait bien remarqué son petit mémoire sur les terres environnantes.

  • Je suis également seigneur d’une autre seigneurie, celle-ci est très riche et me permet d’assurer un certain train de vie.
  • Alors pourquoi ne pas aider celle que vous gérez.
  • Parce qu’elle ne m’appartient pas.
  • Et pourtant tout à l’heure elle était à vous non ?

L’intendant de la seigneurie voisine se raidit et regarda Alfred D’Oltromerse dans l’espoir d’avoir son soutient. Il pensait être dans les bonnes grâces de son suzerain, faisant parti de sa cour. Il avait obtenu l’intendance de la seigneurie par ce biais. Il avait même essayé plusieurs fois de le revendiquer comme un bien personnel. Il avait lancé une politique de dénonciation contre Denis Leblanc depuis plusieurs années, mais sans grand résultats. Il pensait avoir un moyen de s’accaparer ses biens en faisant croire que les terres sous sa tutelle ne rapportaient que peu d’argent et donc, le fermage pour le duc se trouvait être très faible. Il le savait, il ne lui restait plus qu’un seul argument pour sauver sa situation actuelle.

  • Je suis le chevalier De la Vigordiaire, ma famille fait partie de la caste des chevaliers depuis maintenant huit générations, ma famille sert la votre depuis aussi longtemps. Je ne comprends pas pourquoi, un parvenu vient ici revendiquer des terres et des droits indigne son rang de lui permette pas protesta Le chevalier De la Vigordiaire.

Alfred D’Oltromerse leva les yeux de ses papiers et regarda les deux personnes qui se trouvaient devant lui.

  • Suffit ! J’ai écouté vos arguments avec intérêt, le lignage n’a rien à voir avec les aptitudes du seigneur Leblanc à administrer ses terres. Il est avant tout, sûrement, le dernier gardien. Si il a besoin de ressources pour sa seigneurie et que les votre ne sont pas exploitées, je vois pas pourquoi, je ne lui remettrais pas leur gestion entre ses mains.
  • Mais seigneur ! protesta Drifro. Pourquoi me la retirer ? Cette carrière ne vaut rien, tout comme cette seigneurie d’ailleurs !

Le duc lui lança un regard accusateur.

  • Dans ce cas, je peux lui confier la gestion de la seigneurie entière.
  • Seigneur, mais comment je vais vivre plaignit Drifro. Comment vais-je vivre ? Gémit Drifo.
  • D’après ce mémoire poursuivit Alfred, je peux constater que vous n’avez procédé à aucun aménagement dans cette seigneurie. Je devrais dire doit rapporter plus que ce que vous me donnez tous les ans. Je ne suis pas dupe, vous en tirez des bénéfices, certainement supérieur à ceux que vous déclarez chaque année chevalier De la Vigordiaire.

Ce dernier fit une révérence au duc et quitta la pièce non sans avoir  maudit ce jeune parvenu. Il se promit de ce venger dans les plus bref délais. D’un mouvement de la main le duc convoqua à lui huissier pour entériner l’acte juridique.

  • Chevalier Leblanc, je vous cède l’exploitation pour une durée de 10 ans renouvelable sous les mêmes conditions ou changements demandés au préalable par les deux parties, énonça le duc d’Oltromerse. En contre partie, pour chaque année d’extraction dans la carrière, le seigneur Denis Leblanc devra verser 50% de la valeur des pierres sorties de la carrière. Ces carrières sont situées dans la seigneurie voisine de la sienne. Huissier, vous préciserez cela dans la texte. Vous en ferez aux moins quatre exemplaires. Un pour vous, seigneur Leblanc, un pour le chevalier Drifro De la Vigordiaire, et bien sur un autre pour les archives ducales et le dernier pour la chancellerie royale. Vous pouvez tous vous retirer, je ne recevrai plus personne aujourd’hui.

Denis quitta de la pièce mais le huissier le rattrapa avant qu’il ne fût sorti du bâtiment.

  • Mon seigneur le duc voudrait vous voir.

La suite dans… selon mon écriture…

Le gardien (chapitre 17)

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Denis Leblanc sortit de la clairière et son instinct le guida jusqu’à un sentier. Des traces d’animaux sauvages allaient dans un sens et les domestiques dans l’autre. Le jeune homme prit le chemin poursuivit la piste des animaux domestiques. Quand la matinée était bien avancé, il se retrouva dans les faubourgs de la ville. Les murailles s’élevaient à quelques pas de là. Il s’y rendit rapidement. Devant les portes de la ville, deux soldats filtraient l’entrée tout en prélevant la taxe de passage. Denis Leblanc passa en revu ses vêtements, caractéristiques d’un petit seigneur, mais pas plus. Il portait à la taille son épée elfique, à son doigt sa chevalière. Il s’arrêta devant les deux soldats et déclina son nom et son titre.

  • Et comment on peut savoir que vous êtes vraiment la personne que vous prétendez être ? Ironisa l’un des deux soldats.
  • Bande d’idiots, je vais vous mettre à la surveillance de nuit maintenant ! cria un sergent qui se tenait à quelques mètres de là, dans une petite guérite aménagée à même la muraille.
  • Et comment on peut le deviner ? On n’est pas des bohémiens répondit le plus costaux des deux.
  • Regardez le un peu mieux poursuivit le sergent, une épée elfique à la ceinture en cuir d’une espèce inconnue, des vêtements passe-partout tout en ayant une belle coupe, une chevalière à son doigt et une sacoche en lin finement tissé contenant surement un ou plusieurs livres.
  • Je n’avais pas remarqué cela, je suis désolé seigneur, comment je peux me faire pardonner ? demanda le soldat.
  • J’ai une mission assez simple, je dois me rendre au château ducal pour voir le duc.

Le soldat se retourna vers son officier supérieur pour avoir son consentement.

  • Bon, je te laisse deux heures pour cela, je ne veux pas donner une mauvaise impression à notre hôte.

Le soldat précéda Denis Leblanc afin de lui dégager le passage et le guider dans les rues de la ville. Le jeune homme leva les yeux vers la forteresse ducale qui s’érigeait au cœur de la cité. Elle dégageait la puissance du seigneur du lieu autant que la protection de son armée. Le soldat se retourna pour le montrer du doigt.

  • Voici la maison du duc, j’ai mes entrées, je pourrais vous faire introduire facilement.
  • Parfait, je vous suis.

Le gardien (chapitre 16)

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Violet alla chercher l’intendant du château, un homme d’un certain âge, approchant de soixante ans. Il portait juste une robe noir d’un tissu grossier. Ce dernier aurait pu s’offrir mieux, mais il mettait tous ses gages dans la rénovation d’une petite maison.

  • Seigneur fit l’intendant en entrant, vous m’avez demandé ?
  • Oui, Marcius, je veux un mémoire de tous nos comptes, ainsi que sur la remise en valeur des terres.
  • Je dois tout y inventorier seigneur ?
  • Non, tu oublieras bien sûr nos projets de modernisation, je ne veux pas perdre cet avantage avant qu’il soit entièrement opérationnel.
  • Soyez plus précis, je vous écoutes. Il sortit de sous sa robe une tablette de cire et se prépara à prendre des notes.
  • La mise en valeur des terres cultivables par exemple, notre pêcherie pour la mer, l’exploitation de la forêt, le début du commerce de certaines denrées, en particulier les fruits de mer.
  • Je m’en occupe de tout de suite.
  • Vous avez deux heures Marcius.
  • Oui seigneur.

Avant son départ, l’intendant lui tendit son mémoire. Le jeune homme se trouvait déjà sur le dos de son dragon, bien assis sur une selle en cuir rouge. Il prit les feuillets et les glissa dans une sacoche qu’il mit à son cou. Le dragon se jeta dans le vide de la falaise pour profiter des courants chauds, le dragon ressentit l’air s’engouffrer sous ses membranes. Childamery profita d’un vent venu du large pour s’élever dans le ciel, il augmenta son portant en faisant des battements d’ailes. Il frôla la cime de la falaise et prit de la vitesse autant que de l’altitude. En quelques minutes il avait atteint sa hauteur de croisière. Le dragon pouvait s’élever encore plus haut, mais son passager n’aurait pas supporté le manque d’oxygène. Childamery aurait encore pu prendre une cinquantaine de mètre de hauteur et gagner en vitesse, mais il devait se contenter de quatre mille mètres. Denis Leblanc se laissa bercer par les mouvements et le cœur du dragon. Il glissa doucement dans le sommeil. Il rouvrit les yeux aux premières lueurs de l’aube. Le jeune homme s’étira pour finir de se réveiller. De plus en plus de maison apparaissent comme des points noir sur le sol. La ville du comte ne devait plus être si loin pensa Denis Leblanc. D’une caresse sur le dos du dragon il lui fit comprendre qu’il devait commencer à descendre. Childamery survola des champs et des hameaux. A cette heure si matinale, seule l’ombre du monstre faisait juste fuir les moutons et les vaches. D’un coup de mâchoire, le dragon attrapa une bête et l’emporta. En deux mouvements de cou, il dévora sa proie. Il reprit un peu d’altitude et continua sa route sur quelques kilomètres pour chercher un point de chute. Le dragon se posa dans une clairière, Denis Leblanc descendit de sa selle.

  • Tu peux te cacher ici demanda le jeune homme ?
  • Vous autres humains, vous êtes si facile à abuser, glisser sous le sous bois, avec un peu de magie, je ressemblerai à une colline de feuilles mortes.
  • Tu pense vraiment que nous sommes aussi stupides que cela ?
  • Pour vous, les dragons font partis des espèces disparues des dizaines d’années dans cette région du monde.
  • Il vous restera à lancer vos phéromones pour faire changer la vision que nous pouvons avoir sur le réel.
  • Je suis en train déjà de le faire, mais je sais que les humains et les autres humanoïdes qui possèdent des dons magiques ne peuvent se faire duper avec ce simple artifice.
  • Il te faudra espérer que personne avec ses pouvoirs ne passe dans le coin.
  • Normalement les humains ont peur du noir.
  • Je me rends en ville pour voir le duc.
  • Alfred D’Oltromerse va vous recevoir, il apprécie les gardiens depuis longtemps.
  • Il a participé à la « Bataille des montagnes grises », je sais cela, je vais revenir le plus rapidement possible.

Le gardien (chapitre 15)

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Je viens de me rendre compte que je n’avais rien publié écrit par mes soins depuis plusieurs mois. Et pourtant, j’aurai pu, je ne sais pas pourquoi j’ai oublié de le faire. Je pensais avoir seulement un petit chapitre de retard, mais en réalité, cela correspond à plusieurs. Cela va me permettre de faire plusieurs articles de façon rapproché. Pour le moment, voici le début du nouveau chapitre. Comme vous avez dû vous rendre compte, les chapitres qui sont publiés ici ne sont en réalité des parties de véritable chapitre pour l’auteur (moi en réalité, je sais cela est bizarre de parler de soi à la troisième personne). Bien sur, j’attends vos commentaires, à vos claviers…

Chapitre 15

Denis Leblanc était maintenant sur son domaine depuis quelques jours. Il avait fait le tour des travaux de rénovations du château, la partie d’habitation seigneuriale était achevée. Par contre les fortifications n’avaient eux qu’un travail de maçonnerie pour éviter qu’elles tombent en ruine. Les bâtiments artisanaux et agricoles se trouvaient encore en finition, des échafaudages recouvraient l’édifice du boulanger et du forgeron. Denis Leblanc entra dans la grande tour où il avait aménagé son atelier, son bureau ainsi que sa bibliothèque. Il laissa derrière lui son atelier pour passer dans sa bibliothèque puis dans son bureau. Un escalier devait y conduire directement, mais il n’était encore qu’à l’état de projet. Violette était assise devant un pupitre en train de lire un manuscrit ancien. Le jeune homme la regarda, elle était sa fille adoptive, voué à reprendre les reines de sa seigneurie. Denis Leblanc faisait tout pour la former et en faire une de premier ordre.

  • Bonjour Violette, tu lis encore ce livre sur les dragons ?
  • Oui, il m’apprend beaucoup de choses.
  • Je vois cela, mais je t’avais interdis de descendre dans les souterrains du château et tu l’as fait.

L’adolescente fit la moue. Elle n’aimait pas que le jeune homme lui montre ses erreurs.

  • Les dragons peuvent être très dangereux, tu as de la chance que celui là soit pacifique, ils ne sont pas tous comme lui !
  • Je pourrais en voir d’autre.
  • Cela arrivera sûrement, mais avant, nous avons notre domaine à gérer !
  • Comme à chaque fois que tu viens !

Violet déplia une table et y posa une carte de la seigneurie. Tous les détails y étaient présentés, le château en rénovation et les terres. Elle était provisoire, par magie, le jeune homme ayant déjà modifié le château et le village. Violet regardait les falaises et l’escalier dessiné sur le papier.

  • L’escalier est fini depuis deux semaines, il est facilement praticable, j’ai fais plusieurs essais sans problème fit Violette.
  • Et pour le monte charge ?
  • J’ai bien lu le livre que tu m’as laissé la dernière fois. J’ai demandé aux artisans de fabriquer les pièces métalliques et les cordes. Les poutres ont été installées également.
  • Il va falloir bien sur faire des tests pour les poids et les stabilités.
  • Tu avais aussi réalisé des croquis de pêcherie et d’entrepôt. Je les ai montré à notre architecte, il a proposé de les réaliser juste au pied de la falaise, mais tout en sachant que ses bâtiments seront potentiellement submergés pendant les grandes marées.
  • Ils devront être réalisé en pierre alors, mais il faut prévoir les entrepôts de stockage en haut de la falaise.
  • L’architecte a eu la même idée, il a aussi effectué des plans pour construire une rampe d’accès plus longue que l’escalier, mais moins dangereuse.
  • Il a proposé un temps de travail ?
  • Non, il voulait savoir avant comment nous allons mettre en place un quai pour les bateaux et un escalier quand la marée serait basse ;

Denis Leblanc fixa la carte en laissant son cerveau vagabonder pour essayer de trouver une solution rapidement et le plus économique possible pour réaliser un quai voir un port entier. Mais pour cela il faudrait des blocs de pierre de taille importante. Il existait bien une ancienne carrière dans le comté voisin.

  • La carrière voisine serait parfaite, nous y commandons bien nos pierres pour la rénovation du château suggéra Denis Leblanc.
  • Oui, cinq tailleurs de pierre travaillent encore sur le site, à leur compte depuis maintenant 10 ans.
  • Personne ne possède le comté ?
  • Si, officiellement, mais en réalité personne ne l’administre. L’intendant récupère tous les impôts pour lui-même et en reverse à peine le dixième au véritable seigneur qui est le duc D’Oltromerse.
  • Il ne sait pas comment est géré son domaine ?
  • Non, personne ne vient vérifier, il ne lui rapporte presque plus rien. En plus comme nous sommes dans une région qui, selon les archives, accuse un retard économiques depuis 50 ans, du fait d’une production trop faible.
  • Le duc qui est le suzerain de toute la région n’a rien cherché à faire ?
  • Tout la région a subi plusieurs raids militaires et de nombreux passages de troupes, le duc a totalement abandonné toute vue sur la province.
  • Donc, il ne pourra rien dire si nous exploitons ses ressources. Mais prévoyons quand même un moyen de le payer au cas ou.

Violet prit une petite tablette d’argile et inscrivit dessus les recommandations de Denis Leblanc. Il regarda les autres livres rangés sur les étagères. Il prit plusieurs volumes qu’il posa sur la table, il les feuilleta rapidement.

  • Et pour notre seigneurie ? Le duc se pose-t-il des questions sur la monté soudaine des impôts que nous lui versons ?
  • Oui et non.
  • Comment cela Violet ?
  • Nous payons bien notre dû au duc, mais les sommes des années précédentes.
  • Et qui a eu cette brillante idée ?
  • L’intendant.
  • Il faudra que je le voie et après que je réfléchisse à nos possibilités.
  • Tu pense à quoi ?
  • A nous agrandir.
  • Nous agrandir ? Tu veux prendre la seigneurie où se trouve la carrière ?
  • Oui, mais pour cela, il faut que je demande au duc et que je lui prouve par A + B que je suis un meilleur gestionnaire que l’actuel.
  • Je vais convoquer tout de suite notre intendant, tu vas vouloir demander une audience auprès du duc.
  • Oui, je vais m’y rendre juste après l’entretien, mais pour y aller plus rapidement, le dragon sera le plus rapide.
  • Tu vas chevaucher Childamery ? Tu n’as pas peur de faire fuir tout le monde à des kilomètres à la ronde ? Se moqua Violet.
  • Je finirai les quelques derniers kilomètres à pied.

Le gardien (chapitre 14)

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Le roi fit remonter son trône à sa place habituelle par lévitation et ordonna de faire enlever la table et les chaises. Il attendit que le dernier Grand de son tout nouveau royaume soit sorti. Une ombre fit son apparition. C’était une jeune femme blonde aux yeux verts, un corps mince avec peu de formes. Elle portait une robe noire ainsi qu’un manteau marron foncé adapter pour une chevauché plus ou moins longue.

  • Alors Valérie, notre gardien, est-il réel ou non ?
  • Il semblerait bien que oui votre majesté…
  • Votre mission sera de recueillir le plus d’information sur lui. Je veux tout savoir, tout, de sa naissance à aujourd’hui.
  • Bien sûr votre majesté, vos désirs sont des ordres.
  • Vous avez le droit d’utiliser tout les moyens possibles, même vos charges, Valérie.
  • Mes charges, s’est la première fois que vous me demandez cela.
  • Un gardien, la caste que je croyais totalement disparu, cela vaut biens l’utilisation de tous vos atouts.
  • Cela vous coutera cher majesté.
  • Et combien ?
  • De quoi vivre de mes rentes pour le reste de mes jours.
  • Je vous donnerai un domaine, Valérie, riche, avec plusieurs types de cultures possibles ainsi que quelques vaches et moutons.
  • Cela me convient très bien votre altesse, je suis à votre service.

La fin du chapitre est un peu court, je sais, mais la suite viendra rapidement

Le gardien (chapitre 13)

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Adoph Wiso se leva et sortit de la salle du trône, la porte se referma derrière lui. Il entendit juste après que la porte se fut referée derrière lui, il put percevoir le brouhaha de la discussion, sans rien comprendre.

Le roi, d’un mouvement de main, ordonna au serviteur de mettre en place une grande table et des chaises confortables. Les domestiques se retirèrent juste après. Par la seule force de sa pensée il plaça son trône au bout de la table. Une dizaine de personnes présentes prirent place également. Chaque représentant disposait d’un homme derrière lui pour le conseiller.

  • Vous avez tous entendu le rapport du duc Adoph Wiso ?
  • Oui firent-ils tous en cœur.
  • Vous pensez que les gardiens sont de retour ? demanda le gobelin qui avait du mal à rester assis.

Le roi le regarda droit dans les yeux, le gobelin ne baissa pas yeux.

  • Ici, sans oreilles indiscrètes, nous n’avons pas besoin de nos titres, nos prénoms suffise fit le roi.
  • Parfait, Argalius, je sais que vous êtes le roi, mais vous devez nous donner des réponses claires. Des gardiens ont-ils survécu ? Demanda l’alps.
  • Aux dernières informations, aucun n’a survécu à la bataille. Seuls certains trolls et des alliés des gardiens. Vous pouvez nous le confirmer Lupak.

Le roi regarda le vampire qui resta impassible, des centaines d’années d’existence lui avaient appris à ne rien laisser transparaître. Le jour de la bataille contre les trolls qui ravageaient une grande partie des montagnes et du pays des humains, il commandait les vampires qui avaient accepté une alliance. Cette alliance contre nature s’expliquait par la destruction d’un nombre important de villages que le clan des vampires utilisait comme garde manger. Pour défendre leurs ressources alimentaires, les vampires avaient formé une armée et donné le commandement à Lupak, du fait de son âge. A cette époque reculée, ce dernier venait de fêter ses deux mille ans. La bataille avait décimé la vie aux trois quarts des vampires présents. Il ne savait pas comment il avait lui-même pu survivre. Il s’était réveillé au milieu des morts avec des blessures si importantes qu’aucun être normalement constitué n’aurait pu survivre. Lupak avait fait le tour du champ de bataille pour constater l’ampleur des pertes. Un grand nombre de corps de gardiens gisaient au milieu des carcasses des trolls. Des vampires, il restait que des tas de cendres par ci par-là.

  • J’y étais répondit Lupak, je n’ai vu aucun gardien vivant ni même blessé sur le champ de bataille.
  • Vous êtes sûr de vous ?

L’alps avait posé la question sur un ton violent, sans aucun respect pour Lupak. Le vampire resta de marbre, mais Lupak se promit qu’à la moindre occasion, il lui ferait payer ses paroles en le tuant.

  • Calmez-vous Cnut, ordonna Argulius. Les elfes ne doivent pas rentrer en conflit avec les vampires, nous avons eu suffisamment de mal à nous fédérer contre notre commun.
  • Et qui est notre ennemi ? demanda un humain. Nous ne sommes en guerre contre personne pourtant.
  • Baron Tristan De Valla, je ne vais pas encore devoir m’expliquer ?

Argalius s’était levé pour répondre à son interlocuteur. Il voulait paraître plus imposant. Il était le roi, même si ses principaux conseillers se considéraient comme légitime pour revendiquer une partie de son pouvoir qu’ils avaient tous aidé à avoir.

  • Votre peuple, les gobelins, les orcs, les vampires, les elfes, nous vivons tous dans des régions régulés.
  • Les terres que nous contrôlons sont les plus pauvres et les plus désolées de tous les continents, cela n’est pas une nouveauté, admit Triatan. La famine nous guette chaque année.
  • Cela a été notre première politique : cesser nos querelles afin de préserver nos maigres ressources continua le gobelin.

L’orc qui était à ses cotés acquiesça d’un grognement sourd.

  • Deux solutions s’offrent à nous, poursuivit le roi. Les autres royaumes, nous pouvons les attaquer pour augmenter nos terres. Chacun ici sapera les ressources d’un royaume en vue de l’affaiblir avant une déclaration de guerre. Bien sûr, ouvrir un portail sur l’autre monde et le conquérir permettra de s’approprier toutes les richesses et récupérer des nouveaux savoir que nous pourrions utiliser dans notre monde pour mettre nos ennemis à nos pieds.

Argalius tapa du poing sur la table.

  • Maintenant, pour éviter de tout perdre, nous allons unir nos forces ensemble pour potentiellement répondre à ces deux problématiques.
  • Et comment faire, demanda Cnut.
  • En exploitant toutes les compétences spécifiques de vos hommes et des différentes espèces, vous pouvez former des équipes qui travailleront jour et nuit. Donc je ne veux aucun retard dans la recherche d’au portail. Sans vous remettre en cause Lupak, mais pour plus de sureté, faîtes marcher vos réseaux d’espionnage. Nous devons savoir si un ou plusieurs gardiens sont toujours vivants ou si une personne se ferait passer pour un gardien.

Le gardien (chapitre 12)

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  • Il faut peut être vous motiver pour réussir à ouvrir un portail, voir plusieurs.
  • Mais, Majesté, je ne sais pas qui a pu refermer la porte dimensionnelle, personne n’a des pouvoirs assez forts pour le faire ! L’ordre des mages Y’ourg, avec les elfes, sont les personnes qui maîtrisent la magie à un niveau supérieur. Dans notre monde, il existe des sorciers pouvant rivaliser avec eux, mais ils sont rares. Par contre, dans l’autre monde, c’est impossible de trouver des personnes avec des pouvoirs magiques importants.
  • Et comment savez vous cela ? demanda l’alps.

Le duc dévisagea le roi avec insistance, il ne savait pas s’il devait répondre directement à cette créature ou attendre l’autorisation du roi.

  • On vous a posé une question, répondez ! Ordonna le roi.
  • Les elfes n’ont plus aucun contact avec l’autre monde de puis de nombreuses années. Seul un sorcier ou un magicien d’une certaine importance y arrivent.
  • Et vous avez d’autres sources d’information que les elfes ? Interrogea le l’alps.
  • Les mages Y’ourg ont tenté de rentrer en contact avec des personnes utilisant la magie de l’autre monde sans grand résultat.
  • Vous pouvez être plus précis ? Lui pria le vampire, tout d’un coup intéressé par la conversation.
  • Les mages ont pu parler avec des petits mages et sorciers sans grand pouvoir. Les informations ont été très confuses et bizarres. Ils parlent de machines, de pays, de gouvernements. Nous n’avons pas tout compris.

Le vampire sourit et laissa apparaitre ses canines ? Adoph ne sut s’il devait se lever pour fuir ou attendre la morsure et mourir.

  • C’est bien ce que nous pensions, nous les vampires. L’autre monde a abandonné les anciennes croyances et s’est tourné vers la science et la technique, la magie n’existe pratiquement plus, poursuivit le vampire
  • Alors pourquoi n’arrivons nous pas à entrer dans l’autre monde ? Nous avons fais plusieurs tentative sans succès, déplora le roi.
  • Il reste une caste chargée de réguler les flux entre les mondes et afin de prévoir toute invasion informa l’alps.
  • Vous parlez des gardiens, intervint le duc, tout heureux de prendre part à la conversation.
  • Oui, tout à fait, je sais très bien. Ils ont disparu voilà des dizaines d’années depuis la grande bataille contre les trolls. Les derniers se sont sacrifiés en terrassant les dernières lignes ennemies.

Après ses mots, l’alps retourna dans l’ombre ainsi que le vampire.

  • Seigneur, une légende prétend que l’un d’eux aurait survécu à cette bataille, dit le duc.
  • Ils sont tous morts et si un seul a survécu, il doit être mort et enterré depuis des années. Vous pouvez vous retirer pria le roi d’un ton sec.

le gardien (chapitre 11)

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  • Les elfes sont toujours en train de ressasser leurs souvenirs, ils écrivent des livres, tiennent des archives, qu’ils ne consultent jamais, sourit le roi.

Adolph attendit quelques secondes avant de poursuivre. Il ne voulait pas se montrer impoli et subir le courroux du monarque.

  • Le mage m’a prévenu qu’il pouvait ouvrir un portail entre deux mondes.
  • Sois plus clair, il a dit quoi exactement ?

Le duc sortit de sa ceinture une petite feuille de papier froissée et entreprit la lecture.

  • Nous sommes arrivés sur le site. Une forte présence magique sur place. Je pense pouvoir ouvrir un passage entre les deux univers. Par contre, même en puisant toute la magie du site, je pourrais juste passer avec mon escorte, il faudra que je trouve un moyen de la rouvrir pour faire passer une avant garde.
  • C’est tout s’étonna le roi ?
  • Oui Mon Seigneur. Après ce message, j’ai dépêché sur place 500 hommes pour former une tête de pont.
  • Et ? Qui commandait ces hommes ? Je veux son rapport tout de suite.
  • Je suis ici pour cela, Majesté. Sachant que cette mission allait vous tenir particulièrement à cœur, je me suis mis à la tête de ce corps expéditionnaire.
  • Alors, j’attends, Duc.
  • Le mage nous a attendu pour ouvrir le portail, il est passé avec sa garde en nous précisant que nous devions nous préparer à passer quand il allait envoyer un homme. Mais rien de vivant à repasser le portail. Quand il s’est rouvert, des corps de gobelins nous sont littéralement tombés dessus, puis leurs armes, et tout s’est refermé d’un coup, sans avoir revus le mage.

Le roi avait les mains crispées sur les accoudoirs du trône. Il était prêt à exploser. Tous les convives de la salle de trône s’étaient rapprochés pour mieux écouter le rapport d’Adolph. Le roi recouvrit son calme. Il fit signe à deux ombres de s’approcher de lui. Quand ils passèrent devant la lumière et Adolph Wiso put voir le visage d’un alps, un elfe noir, avec une peau était d’un gris proche du charbon et ces yeux laiteux. Le second inspira encore plus d’effroi au duc. Ses deux canines saillantes et sa pâleur faisaient du second conseiller un seigneur de la nuit, un vampire.

Le gardien (chap 10)

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Les deux gardes gobelins surveillaient la porte de la salle du trône. Ces derniers portaient une sorte d’uniforme en cuir épais marron et tenaient à la main une hallebarde avec un manche plus court que la normale. A leur ceinture était accrochée une épée à lame courbe. Un homme trapu, bien en chair se présenta devant la porte. Les deux gobelins le reconnurent tout de suite et lui ouvrirent un battant. Se retrouvant dans la pièce, ce dernier se mit à genoux devant un immense trône en bois sculpté accessible en haut en montant une dizaine de marches.

  • Alors ? S’enquit une voie rocailleuse, des nouvelles ?
  • Non Mon Seigneur, répondit l’homme trapu.

Ce dernier regarda autour de lui. Il pouvait sentir la présence de plusieurs autres individus dans la salle, mais il lui était impossible d’identifier les espèces qui restaient dans l’ombre. Des fumées empêchaient également une meilleure visibilité et dégageaient une odeur de parfum.

  • Expliquez-moi tout le déroulement de cette opération.

L’interlocuteur jeta des coups d’œil nerveux dans la salle.

  • Mon Seigneur, je ne peux pas parler ici, il y a trop d’oreilles indiscrètes.
  • Je suis le roi. Les personnes ici présentes m’ont permis d’accéder à cette suprême distinction, elles doivent entendre votre rapport. Je vous ai nommé duc, Adoph Wisop, je suis votre suzerain. C’est la dernière fois que vous me contredisez.

Le duc sentit sa gorge se serrer. Deux hommes bougèrent près du trône, Adoph baissa la tête, sachant pas si c’était deux gardes du corps ou deux personnes importantes. Adolph balaya de son regard la salle de trône pour essayer de mieux identifier les espèces présentes. Il jeta un regard circulaire, s’étant habitués à l’obscurité, il put voir que deux gobelins et un orc circulaient dernière les piliers. Des formes humanoïdes parlaient à voix basse, certaines, la tête cachée sous une capuche. Le duc devina la présence d’oreilles pointues. Les elfes étaient à la fois les meilleurs espions, de très bons guerriers et les pires ennemis qui pouvaient haïr pendant plusieurs siècles une personne ou sa famille. Cela lui fit couler de la sueur froide dans le dos.

  • Nous avons découvert un lieu renfermant une puissance magique importante il y a deux mois de cela. Nous avons envoyé sur place un mage, Y’ourg, avec son escorte, Mon Seigneur.

Adoph essaya de ne pas oublier de détail. Le roi étant un mage puissant, certains prétendaient qu’il était capable de lire dans les pensées des personnes à proximité de lui.

  • Le mage nous a prévenu que le lieu avait été un repaire d’elfes, avant que ces derniers ne le désertent.
  • Vous pensez que les elfes connaissent encore l’endroit ?
  • Je pense que cela doit apparaître dans leurs archives, rien de plus.

Le roi, d’un mouvement de la main, appela un serviteur qui attisa les flammes du foyer derrière lui. Le duc pouvait voir son interlocuteur, un homme d’une cinquantaine d’année, aux cheveux poivre et sel, les épaules carrés encore dans la force de l’âge. Une épée dans son fourreau trônait juste au dessus de sa tête. Il portait une simple couronne en argent, un habit de soie bien coupé, de couleur bleu, avec des dentelles sur les cols des manches et du cou. Son visage était sévère, avec une barbe rase taillée tous les jours. Ses cheveux cachaient à peine ses oreilles pointues d’elfes, mais sa carrure trahissait le mélange des deux espèces.

Retard dans l’écriture

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Chers lectures

Même si pour le moment, vous lecteurs, vous n’êtes pas encore nombreux, je vous informe que mes écris sont assez disparate. J’ai du mal à trouver du temps pour écrire quelques lignes. J’ai bien 1 ou deux chapitres en réserve, mais pour le moment, ils sont en relecture et en correction. il faudra encore attendre quelques semaines. Même si j’espère que cela prendra moi de temps. J’ai les idées, comment je peux le finir, mais il faut que je trouve le temps pour écrire.

Merci de votre compréhension.