Comment j’ai eux un nombre significatif de passage sur mon blog et sur ma page facebook, cela m’a un peu motivé pour écrire et mettre en ligne également. Voici bien sur la suite de mon livre.
Quelques minutes plus tard, il pénétrait dans la forteresse par la grande porte. Le soldat avait dit vrai, il fit entrer Denis Leblanc dans la grande salle. Le duc était en séance de doléances comme tous les jours pendant deux heures. Le jeune homme connaissait bien le cérémonial. Il devait s’identifier au près du maître des offices et espérer obtenir une audience le jour même. Le jeune homme vit la personne qu’il cherchait et sollicita auprès d’elle une entrevue. Le maître des offices alla droit vers le duc pour demander une audience publique. Après quelques secondes de discussion, il fit signe à Denis Leblanc de s’avancer. Le jeune homme se présenta devant l’assemblée. Il devait expliquer son problème, ses revendications devant toutes les personnes présentes, même si seul Alfred D’Oltromerse décidait en dernier.
- Je suis le seigneur Leblanc, ma seigneurie ne possède aucune carrière de pierre.
- Vous cherchez à spolier qui demanda un homme richement vêtu avec des bijoux en or lourd.
- Mais, personne ! Il existe deux carrières de pierre dans la seigneurie voisine qui ne sont pas exploitées.
- Elles sont dans ma seigneurie répliqua l’homme, elles ne vous appartiennent pas.
- Mais à vous non plus répondit Denis Leblanc, elles ne sont pas exploitées, le reste de votre seigneurie est l’une plus pauvre de tout le comté.
- J’essaie de faire de mon mieux mon duc, c’est une terre pauvre, avec peu de ressources naturelles se justifia l’homme.
- Vous semblez pourtant bien vous en sortir, ironisa le jeune homme. Vous avez des carrières de pierres qui ne sont pas exploités, mais si il n’y a que deux personnes pour l’extraction, cela doit donner un rendement important.
Le duc restait de marbre devant cette joute verbale, occupé à lire les documents, Denis Leblanc avait bien remarqué son petit mémoire sur les terres environnantes.
- Je suis également seigneur d’une autre seigneurie, celle-ci est très riche et me permet d’assurer un certain train de vie.
- Alors pourquoi ne pas aider celle que vous gérez.
- Parce qu’elle ne m’appartient pas.
- Et pourtant tout à l’heure elle était à vous non ?
L’intendant de la seigneurie voisine se raidit et regarda Alfred D’Oltromerse dans l’espoir d’avoir son soutient. Il pensait être dans les bonnes grâces de son suzerain, faisant parti de sa cour. Il avait obtenu l’intendance de la seigneurie par ce biais. Il avait même essayé plusieurs fois de le revendiquer comme un bien personnel. Il avait lancé une politique de dénonciation contre Denis Leblanc depuis plusieurs années, mais sans grand résultats. Il pensait avoir un moyen de s’accaparer ses biens en faisant croire que les terres sous sa tutelle ne rapportaient que peu d’argent et donc, le fermage pour le duc se trouvait être très faible. Il le savait, il ne lui restait plus qu’un seul argument pour sauver sa situation actuelle.
- Je suis le chevalier De la Vigordiaire, ma famille fait partie de la caste des chevaliers depuis maintenant huit générations, ma famille sert la votre depuis aussi longtemps. Je ne comprends pas pourquoi, un parvenu vient ici revendiquer des terres et des droits indigne son rang de lui permette pas protesta Le chevalier De la Vigordiaire.
Alfred D’Oltromerse leva les yeux de ses papiers et regarda les deux personnes qui se trouvaient devant lui.
- Suffit ! J’ai écouté vos arguments avec intérêt, le lignage n’a rien à voir avec les aptitudes du seigneur Leblanc à administrer ses terres. Il est avant tout, sûrement, le dernier gardien. Si il a besoin de ressources pour sa seigneurie et que les votre ne sont pas exploitées, je vois pas pourquoi, je ne lui remettrais pas leur gestion entre ses mains.
- Mais seigneur ! protesta Drifro. Pourquoi me la retirer ? Cette carrière ne vaut rien, tout comme cette seigneurie d’ailleurs !
Le duc lui lança un regard accusateur.
- Dans ce cas, je peux lui confier la gestion de la seigneurie entière.
- Seigneur, mais comment je vais vivre plaignit Drifro. Comment vais-je vivre ? Gémit Drifo.
- D’après ce mémoire poursuivit Alfred, je peux constater que vous n’avez procédé à aucun aménagement dans cette seigneurie. Je devrais dire doit rapporter plus que ce que vous me donnez tous les ans. Je ne suis pas dupe, vous en tirez des bénéfices, certainement supérieur à ceux que vous déclarez chaque année chevalier De la Vigordiaire.
Ce dernier fit une révérence au duc et quitta la pièce non sans avoir maudit ce jeune parvenu. Il se promit de ce venger dans les plus bref délais. D’un mouvement de la main le duc convoqua à lui huissier pour entériner l’acte juridique.
- Chevalier Leblanc, je vous cède l’exploitation pour une durée de 10 ans renouvelable sous les mêmes conditions ou changements demandés au préalable par les deux parties, énonça le duc d’Oltromerse. En contre partie, pour chaque année d’extraction dans la carrière, le seigneur Denis Leblanc devra verser 50% de la valeur des pierres sorties de la carrière. Ces carrières sont situées dans la seigneurie voisine de la sienne. Huissier, vous préciserez cela dans la texte. Vous en ferez aux moins quatre exemplaires. Un pour vous, seigneur Leblanc, un pour le chevalier Drifro De la Vigordiaire, et bien sur un autre pour les archives ducales et le dernier pour la chancellerie royale. Vous pouvez tous vous retirer, je ne recevrai plus personne aujourd’hui.
Denis quitta de la pièce mais le huissier le rattrapa avant qu’il ne fût sorti du bâtiment.
- Mon seigneur le duc voudrait vous voir.
La suite dans… selon mon écriture…