Adoph Wiso se leva et sortit de la salle du trône, la porte se referma derrière lui. Il entendit juste après que la porte se fut referée derrière lui, il put percevoir le brouhaha de la discussion, sans rien comprendre.
Le roi, d’un mouvement de main, ordonna au serviteur de mettre en place une grande table et des chaises confortables. Les domestiques se retirèrent juste après. Par la seule force de sa pensée il plaça son trône au bout de la table. Une dizaine de personnes présentes prirent place également. Chaque représentant disposait d’un homme derrière lui pour le conseiller.
- Vous avez tous entendu le rapport du duc Adoph Wiso ?
- Oui firent-ils tous en cœur.
- Vous pensez que les gardiens sont de retour ? demanda le gobelin qui avait du mal à rester assis.
Le roi le regarda droit dans les yeux, le gobelin ne baissa pas yeux.
- Ici, sans oreilles indiscrètes, nous n’avons pas besoin de nos titres, nos prénoms suffise fit le roi.
- Parfait, Argalius, je sais que vous êtes le roi, mais vous devez nous donner des réponses claires. Des gardiens ont-ils survécu ? Demanda l’alps.
- Aux dernières informations, aucun n’a survécu à la bataille. Seuls certains trolls et des alliés des gardiens. Vous pouvez nous le confirmer Lupak.
Le roi regarda le vampire qui resta impassible, des centaines d’années d’existence lui avaient appris à ne rien laisser transparaître. Le jour de la bataille contre les trolls qui ravageaient une grande partie des montagnes et du pays des humains, il commandait les vampires qui avaient accepté une alliance. Cette alliance contre nature s’expliquait par la destruction d’un nombre important de villages que le clan des vampires utilisait comme garde manger. Pour défendre leurs ressources alimentaires, les vampires avaient formé une armée et donné le commandement à Lupak, du fait de son âge. A cette époque reculée, ce dernier venait de fêter ses deux mille ans. La bataille avait décimé la vie aux trois quarts des vampires présents. Il ne savait pas comment il avait lui-même pu survivre. Il s’était réveillé au milieu des morts avec des blessures si importantes qu’aucun être normalement constitué n’aurait pu survivre. Lupak avait fait le tour du champ de bataille pour constater l’ampleur des pertes. Un grand nombre de corps de gardiens gisaient au milieu des carcasses des trolls. Des vampires, il restait que des tas de cendres par ci par-là.
- J’y étais répondit Lupak, je n’ai vu aucun gardien vivant ni même blessé sur le champ de bataille.
- Vous êtes sûr de vous ?
L’alps avait posé la question sur un ton violent, sans aucun respect pour Lupak. Le vampire resta de marbre, mais Lupak se promit qu’à la moindre occasion, il lui ferait payer ses paroles en le tuant.
- Calmez-vous Cnut, ordonna Argulius. Les elfes ne doivent pas rentrer en conflit avec les vampires, nous avons eu suffisamment de mal à nous fédérer contre notre commun.
- Et qui est notre ennemi ? demanda un humain. Nous ne sommes en guerre contre personne pourtant.
- Baron Tristan De Valla, je ne vais pas encore devoir m’expliquer ?
Argalius s’était levé pour répondre à son interlocuteur. Il voulait paraître plus imposant. Il était le roi, même si ses principaux conseillers se considéraient comme légitime pour revendiquer une partie de son pouvoir qu’ils avaient tous aidé à avoir.
- Votre peuple, les gobelins, les orcs, les vampires, les elfes, nous vivons tous dans des régions régulés.
- Les terres que nous contrôlons sont les plus pauvres et les plus désolées de tous les continents, cela n’est pas une nouveauté, admit Triatan. La famine nous guette chaque année.
- Cela a été notre première politique : cesser nos querelles afin de préserver nos maigres ressources continua le gobelin.
L’orc qui était à ses cotés acquiesça d’un grognement sourd.
- Deux solutions s’offrent à nous, poursuivit le roi. Les autres royaumes, nous pouvons les attaquer pour augmenter nos terres. Chacun ici sapera les ressources d’un royaume en vue de l’affaiblir avant une déclaration de guerre. Bien sûr, ouvrir un portail sur l’autre monde et le conquérir permettra de s’approprier toutes les richesses et récupérer des nouveaux savoir que nous pourrions utiliser dans notre monde pour mettre nos ennemis à nos pieds.
Argalius tapa du poing sur la table.
- Maintenant, pour éviter de tout perdre, nous allons unir nos forces ensemble pour potentiellement répondre à ces deux problématiques.
- Et comment faire, demanda Cnut.
- En exploitant toutes les compétences spécifiques de vos hommes et des différentes espèces, vous pouvez former des équipes qui travailleront jour et nuit. Donc je ne veux aucun retard dans la recherche d’au portail. Sans vous remettre en cause Lupak, mais pour plus de sureté, faîtes marcher vos réseaux d’espionnage. Nous devons savoir si un ou plusieurs gardiens sont toujours vivants ou si une personne se ferait passer pour un gardien.